Bonjour.

Je vais essayer de décrire la situation le plus clairement possible :

Un ami a, dans son appartement, un circuit de prises de courant dont certaines fonctionnent et d’autres, du jour au lendemain (cela fait plusieurs mois maintenant) se sont retrouvées HS.
Prises standard 16A et pas d’autre problème.

J’ai mené l’enquête pour repérer le circuit, les prises défectueuses et les prises fonctionnelles, ainsi que pour rechercher l’origine du problème.

Les prises HS sont toujours alimentées par la phase, mais c’est le neutre qui n’arrive plus (plus de continuité jusqu’au tableau).
J’ai recherché s’il y avait une dérivation défectueuse sur le circuit, mais pas de boîte de dérivation, rien d’anormal derrière les prises ni dans les socles des luminaires.

Vraisemblablement, d’après des photos du chantier, une dérivation a été réalisée au moment de refaire la cuisine et planquée à l’intérieur d’une cloison (placo alvéoles carton), avant d’installer un meuble avec crédence devant.
La probable connexion défectueuse n’est donc pas accessible et réparable sans faire sauter la crédence et ouvrir le mur.
Par contre la continuité des neutres entre les prises HS du circuit est bonne.
Voilà pour le diagnostic.

Si on veut éviter d’avoir à tout démonter, étant donné que la phase et la terre sont bonnes, j’ai pensé à la solution suivante : Repiquer un neutre sur une des prises fonctionnelles du même circuit et l’amener sous baguette jusqu’à une des prise HS.
Ainsi, les prises du circuit restent les mêmes (ni plus, ni moins), et on reconnecte la branche défaillante du circuit au neutre. Seul change l’ordre de raccordement des prises entre les phases et le neutres.
Ainsi, si on avait des prises ordonnées de 1 à 8, avec les prises 1 et 2 fonctionnelles, on aurait la séquence 1-2-3-4-5-6-7-8 pour les phases et terres et un ordre comme 1-2-8-7-6-5-4-3 pour les neutres.
J’ai testé le principe avec un fil de neutre tiré temporairement d’une prise valide: les prises problématiques affichent alors toutes bien 230 V.

Ma question est la suivante :
Cette solution de dépannage, moins lourde, est-elle envisageable ou présente-t-elle des problèmes, des risques ?
Et, si oui, lesquels ?
Merci.

Merci d’avoir pris le temps de me répondre, et non non, vous avez raison d’être précis, c’est bienvenu. Le choix des mots fait beaucoup dans la compréhension ou l’embrouillement des notions.

Bonne fin de week-end !

Bonjour GL et merci pour cette réponse !
Je saisis la différence entre présence de courant et présence de tension. Ceci dit, lorsque la diode d’un testeur s’allume au contact de la phase, si elle sert à nous indiquer une tension dans le conducteur, il n’est pas faux (je crois) de dire qu’au moment du contact où l’ampoule s’allume il y a bien du courant qui circule (à travers notre corps dont l’intensité est diminuée par la résistance du testeur). J’admets que hors contact, si on est précis, il n’y a pas de courant puisque le circuit est ouvert, mais une tension. Mais ce point est secondaire pour moi.

Le cœur de ma question c’est la contradiction dans les termes lorsqu’il est dit que le courant repart par le neutre pour retourner au transformateur (jonction des 3 bobines). Pour moi, "repart" indique un sens de circulation du courant (comme une rivière s’écoule dans un sens) ce qui me semble contredit par la nature du courant alternatif dont la génération impliquerait un changement constant de sens (comme une rivière qui ferait des allers-retours : elle serait toujours en mouvement mais elle n’aurait plus un sens permanent et clair d’écoulement). C’est là que je suis confus.

Mais peut-être que c’est une façon de parler ou une convention lorqu’on parle de courant pour faire simple, comme on prend des libertés sur le mouvement réel au niveau des particules. Bien sûr, on peut parfaitement se dispenser de plus de précision pour raccorder des appareils. C’est juste que j’aime comprendre.

Bonjour.

Je soumets une petite question moins directement bricolage que pour essayer de clarifier un fondamental de l’électricité qui me laisse encore des doutes...

En courant continu, le courant se déplace en sens unique, part de la borne et revient vers le + d’un générateur (même si on a conservé le sens conventionnel inverse pour la notation).

Maintenant, pour le courant alternatif de nos installations domestiques, on a tendance à imaginer une circulation similaire en disant que le fil de phase "amène" le courant, c’est lui qui allume un tournevis testeur, c’est donc lui qui est dangereux, susceptible de nous électriser.
On pense que le neutre est a priori sans danger, que ce n’est pas lui qui amène le courant, mais par lui qu’il "repart".

Mais, si "courant alternatif" signifie que le sens de circulation s’inverse continuellement (50 fois par seconde) c’est qu’on n’a pas affaire à ce genre de déplacement mais à un courant qui va et vient dans les deux sens sur de minuscules distances et que donc le neutre "amène" alternativement le courant autant que la phase, non ?

La façon dont je m’explique cette contradiction est que, dans les faits, le neutre participe également à porter le courant (les électrons) mais est "neutralisé" parce que lui est relié à la terre, d’où l’absence de tension entre neutre et terre et une absence théorique de risque en cas de contact (avec un vrai neutre) étant donné que notre corps oppose plus de résistance au passage du courant que la prise de terre (à 100 Ohms max).

Si ce raisonnement est correct, ça devrait vouloir dire (?) que si le neutre lui aussi n’était pas relié à la terre, ce conducteur se comporterait alors comme la phase : Allumage d’un tournevis testeur et châtaigne en cas de contact direct (car passage du courant à travers le corps pour rejoindre la terre) ?

Est-ce que j’ai plus ou moins juste ou pas ?
Comprendre les bases m’aide à avoir une vision plus claire du reste.
Merci si vous pouvez valider ou me corriger.

Merci GL pour ces compléments d’information.

Effectivement, je m’étais posé la question pour les installations modulables de mise en scène, festivals et autres qui doivent nécessiter pas mal de puissance.

Bonsoir CMT et merci pour votre réponse !

Je voulais être sûr qu’il n’y avait pas quelque chose qui m’échappait dans cette affaire.

Bonjour.

Je me pose une question sur les multiprises pour les prises de courant standard, type 16A.
Alors je sais, les multiprises sont à éviter de préférence pour les risques qu’elles peuvent présenter (de surcharge notamment, avec risque d’incendie à la clé) et mieux vaut multiplier le nombre de prises murales pour ne pas avoir à y recourir.

Cependant, si on en a malgré tout besoin, sachant que des circuits de prises en 2.5mm² peuvent être protégés par un disjoncteur de 20A, pourquoi ne trouve-t-on pas (d’après mes recherches) de multiprises pouvant elles aussi tolérer 4600 Watts ?
J’ai lu en effet que la norme imposait une puissance maximale de 3680 W pour les multiprises, ce qui est en adéquation avec un disjoncteur 16A : En cas de surcharge, ça coupe, pas de risque d’échauffement etc.

Mais pourquoi la norme imposerait-elle une limite de puissance pour une multiprise qui pourrait créer de potentiels problèmes de sécurité dès lors qu’on la raccorde sur un circuit protégé par un disjoncteur tolérant plus de puissance (20A/4600W) ?
Peut-être que je ne dispose pas des bonnes informations, mais sinon, sachant que les normes sont assez contraignantes pour ce qui est de la sécurité des utilisateurs, je ne saisis pas bien la logique ?!
Si quelqu’un peut m’éclairer....
Merci.